La philosophie chinoise 中国哲学 France-Chine Zhang Tong

Publié le par lesnouvelleslumieres

Nées de la perplexité humaine envers la vie et la mort, les religions s’acheminent à assurer la spiritualité pour répondre aux questions ultimes comme « d’où la vie vient » et « vers où la vie se dirige ». Le christianisme comme l’islamisme prônent le Paradis qui accueille les bons cœurs et l’Enfer qui réunit les mauvais ; quant au bouddhisme, il dénonce les effets du Karma vis-à-vis de la réincarnation. Toutes ces religions tentent de révéler le sens de l’existence, à travers l’obsession humaine par la naissance et la mort.

Cependant, la civilisation chinoise de plusieurs millénaires n’a conçu aucune religion concernant les thèmes au delà de la vie.

Le taoïsme souvent considéré comme une religion, est en effet, plus précisément, une philosophie sur « l’existence » : l’équilibre entre le Yin et le Yang, l’harmonie entre les Etres et la nature, le « non-agir » en sérénité, la recherche de la perpétuité. Quant au confucianisme, qui ne regarde nullement l’univers hors la vie, il constitue une école séculière sur l’ordre social et le perfectionnement personnel. Cela dit, le taoïsme et le confucianisme, les deux systèmes de pensées d’origine chinoise, se concentrent uniquement sur la vie existante, mais s’absentent de la réflexion sur l’origine de la vie ainsi que sur la destinée de la mort.

Même si le bouddhisme se propage profondément en Chine depuis son arrivée d’Inde, il n’a pas pu résister à l’assimilation locale : de nombreux croyants chinois vont au temple temporairement ou occasionnellement, juste pour que le bouddha les protège ou les bénisse au moment où ils souhaitent réaliser quelques désirs temporels. Par rapport au bouddhisme indien qui insiste sur la spiritualité retirée de la temporalité, la différence est évidente : le bouddhisme chinois recherche plutôt un refuge spirituel à l’intérêt séculier.

Imaginons une époque antique et lointaine comme celle-ci : quand tous les autres peuples furent profondément perturbés par l’origine de vie et la mort, puisque la science et l’esprit rationnel restèrent encore inconnus, les Chinois ne se préoccupèrent que de leur état d’existence. Je trouve cette culturalité très intéressante.

Du coup, il me semble que les Chinois se concentrent sur la vie réelle plus que d’autres peuples, sans une ténacité sur les thèmes au delà de « vivre ». Alors est-ce que c’est juste la source culturelle basée sur laquelle on dirait que « les Chinois soient un peuple très pragmatique » ?

Sans doute, cette attitude de vivre davantage réaliste forge justement une flexibilité et une endurance particulières chez les Chinois, ce qui leur permet de se succéder sans rupture et de se multiplier depuis des millénaires, quel que soit l’environnement vital.

世界上各种宗教的起源产生,大多是为了解决人们对生死的困惑, 为“人从哪儿来,要到哪里去” 寻求精神的终极解脱:比如基督教,伊斯兰教都信仰善者升天堂,恶人下地狱;佛教则认定因果报应,生死轮回的宿命。这些宗教都试图从人们对生死的敬畏中,为 今生存在的意义找出答案。

然而中国几千年的悠久文明,却没有孕育出一个有关生死的宗教。

与其说“道教”是宗教,不如更准确地说它是关于“存在”的一种哲学:万物和谐,阴阳平衡,清静无为,长生不老。而“儒家”更是根本不谈生死,只讲做人修行,治国之道。可见中国土生土长的“道教”和“儒家”,只关注“存在”和现世的状态,却不涉及生命的本源和归处的思考。

即便是佛教,从印度传入中国后,最终还是接受了入乡随俗的改造:烧香拜佛的中国人,很多是临时抱佛脚的信徒,目的只是为自己的种种世俗欲念祈求一时的神灵保佑和庇护。这与印度佛教所追求的“出世”态度,是有着明显区别的:中国化的佛教更注重“入世”的精神归宿。

想象在遥远的古代,科学与理性还没有被人类认知,其它民族都在有关生死的命题中苦苦追寻时,中国人却镇定自若的只关心今生存在,这实在是一个非常有趣的文化事。

由此看来,中国人似乎对“活在世间”的专注超过其他民族,而对“活着”之外的命题并不执着。这是否能为“中国人是一个非常现实的民族”的说法追根溯源了呢?

也许正是中国人这种比其它民族更入世的生活态度,造就了中国人超强的生存耐力和韧性,使得中华民族几千年得以生生不息,无论身处怎样的生存环境都能香火不断,繁衍不止。

 

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